top of page

Un peu d'histoire et d'informations sur le Burkina Faso

Et si vous visitiez un peu ce beau pays ?

Le Burkina Faso est une combinaison étymologique de deux langues principales du pays, il signifie la patrie des hommes intègres — Burkina se traduisant par « intégrité, honneur » en mooré, et faso, terme emprunté à la langue dioula, signifiant « territoire ou terre ou patrie ». La Constitution nationale nomme les habitants du Burkina Faso les « Burkinabè » (mot invariable), où le suffixe « bè » désignant l’habitant (homme ou femme) est en foulfouldé, langue parlée par les Peuls, peuple d’éleveurs nomades également présents dans de nombreux pays d’Afrique de l’Ouest. Le choix de ce mélange de langues (fondé sur trois langues ayant le statut de langues nationales avec le français) dans la dénomination du pays et de ses habitants traduit la volonté d'unification d'une société multi-ethnique (plus de 60 ethnies).


I - SYMBOLES DU PAYS :


1 - LE DRAPEAU : Il est composé de deux bandes égales horizontales, rouge et verte. Une étoile jaune à 5 branches est en son centre. La couleur rouge symbolise le sang versé hier, aujourd’hui et demain par les martyrs de la révolution pour en assurer la victoire. Par extension, il représente tous les sacrifices du Peuple Burkinabé. Le vert est le symbole des diverses richesses agricoles de notre peuple. Il symbolise par extension l’abondance qui fera le bonheur de notre peuple. L'étoile jaune est le guide idéologique de la révolution Démocratique et Populaire dans sa marche radieuse.


2- LES ARMOIRIES : Elles ont été définies selon la Loi du 1er août 1997. Elles sont composées :

- d’un écu portant au chef, sur une banderole d’argent le nom du pays : « Burkina Faso ». - Au cœur un écusson à deux bandes en face frappé de l’emblème national de brochant sur deux lances croisées. - Deux étalons d’argent redressés supportant de part et d’autre l’écusson. - En pointe, un livre ouvert. - En dessous, deux tiges de mil à trois paires de feuilles vertes en demi-lune à partir du bas et à équidistance de la verticale passant par les pointes de l’écusson et de la branche supérieure de l’étoile de l’emblème croisées et reliées à leur base par une flamme portant la devise du pays « Unité-Progrès-Justice ».

Le Symbolisme de ces armoiries :

La flamme supporte l’ensemble « tige de mil-lances-écusson ».

Les deux étalons symbolisent la noblesse du peuple Burkinabé

Leur position indique l’action et leur disposition, la nécessité et l’importance de l’union qui fait la force du peuple.

L’écusson symbolise la protection de la nation et l’amour de la patrie : bouclier contre les aléas, remparts contre toutes les agressions, il assure la sécurité de l’état et de ses habitants .

Les lances symbolisent la détermination des fils du Burkina Faso à défendre leur patrie : leur position croisée traduit la vigilance et à la bravoure de ce peuple.

Le livre ouvert symbolise la quête du savoir et de l’instruction, facteurs de progrès et de développement.

Les épis de mil symbolisent l’aspiration à l’autosuffisance alimentaire et à l’abondance.


3- L'HYMNE NATIONAL : Adopté en 1974, le Ditanye (Hymne de la Victoire), est également connu sous le titre de Une seule nuit. Paroles et musique de Thomas Sankara, le président du pays, révolutionnaire passionné.


II - HISTOIRE : Ancienne colonie française, la Haute-Volta obtient l’indépendance en 1960. Le nom actuel du pays (Burkina Faso) date du 4 août 1984, sous la présidence du révolutionnaire Thomas Sankara.

En 1896, le royaume mossi de Ouagadougou devient un protectorat français. En 1898, la majeure partie de la région correspondant à l’actuel Burkina est conquise. En 1904, ces territoires sont intégrés à l’Afrique-Occidentale française au sein de la colonie du Haut-Sénégal-Niger. De nombreux habitants participèrent à la Première Guerre mondiale au sein des bataillons de tirailleurs sénégalais. En 1915 et 1916 eut lieu la guerre du Bani-Volta pour protester contre les recrutements forcés. Près de 30.000 personnes furent tuées par les troupes de l'Afrique Occidentale Française. Le 1er mars 1919, Édouard Hesling devient le premier gouverneur de la nouvelle colonie de Haute-Volta. Celle-ci est démembrée le 5 septembre 1932, le territoire est partagé entre la Côte d'Ivoire, le Mali et le Niger. Le 4 septembre 1947 la Haute-Volta est reconstituée dans ses limites de 1932. Le 11 décembre 1958, elle devient la République de Haute-Volta, une république membre de la communauté franco-africaine, et elle accède à l’indépendance le 5 août 1960. Le nom de Burkina Faso est adopté le 4 août 1984.

Après l'indépendance, le premier président de la Haute-Volta est Maurice Yaméogo, de l'ethnie mossi (qui rassemble plus de 50 % de la population). Le 4 janvier 1966, le lieutenant-colonel Aboubacar Sangoulé Lamizana (de l'ethnie samo) le remplace au pouvoir. Le 25 novembre 1980, un putsch militaire porte le colonel Saye Zerbo au pouvoir. Celui-ci est renversé en 1982 par un autre groupe militaire qui place le médecin commandant Jean-Baptiste Ouédraogo et le capitaine Thomas Sankara (Premier ministre) à la tête de l'État. Lors d'un nouveau putsch militaire, Thomas Sankara prend le pouvoir et instaure le Conseil national de la révolution (CNR) d'orientation marxiste. Le 4 août 1984, le président Sankara débaptise son pays, la Haute-Volta devient Burkina Faso. Le capitaine Blaise Compaoré (mossi), prend le pouvoir le 15 octobre 1987 à la faveur d’un coup d'État ; au cours de ces événements, il aurait fait assassiner son prédécesseur Thomas Sankara. La mort de ce dernier est sujette à controverses et longtemps la France a pris position contre Sankara qui souhaitait principalement que son peuple puisse se nourrir et avoir un toit. Son contre pouvoir devait être certainement jugé dangereux par l'occident et d'autres pays voisins.

Une nouvelle constitution est adoptée par référendum et le 1er décembre 1991, Blaise Compaoré est élu président de la République (taux d'abstention 74 %). Il est réélu en 1998, 2005 et en 2010. Les violences policières et les meurtres d’opposants au président Blaise Compaoré scandent les décennies 1990 et 2000. Le Burkina connaît aussi des mouvements d’émeutes : en 1998 après l'assassinat du journaliste Norbert Zongo, en 2006 avec l'arrestation de certains étudiants à la suite d'une conférence de presse à l'université de Ouaga, en 2007-2008 contre la vie chère. En juin 2008, l’université de Ouagadougou connaît une grève massive, qui se solde par une reprise en main brutale de l’université par le pouvoir : suppression de toutes les prestations sociales étudiantes (bourses, restauration, résidences universitaires vidées en deux jours) après tirs à balles réelles sur les étudiants. La révolte de 2011 secoue le pays en même temps que le printemps arabe.

Le 30 octobre 2014, Blaise Compaoré fait face à un soulèvement populaire contre son projet de modification de l'article 37 de la loi fondamentale limitant le nombre de mandats présidentiels, afin de se représenter en 2015. À la suite des émeutes, Blaise Compaoré quitte le pouvoir et le chef d’état-major des armées, Honoré Traoré, annonce la création d’un «organe de transition», chargé des pouvoirs exécutif et législatif, dont l’objectif est un retour à l’ordre constitutionnel «dans un délai de douze mois». Le 17 novembre, le diplomate Michel Kafando est nommé président de transition. Il nomme Isaac Zida, premier ministre. Le 17 septembre 2015, des militaires du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) retiennent en otage le président et le Premier Ministre et annoncent la dissolution du gouvernement transitoire. Gilbert Diendéré, ancien chef d’état-major particulier de l'ancien président Blaise Compaoré, se proclame chef de l’État, dans un climat de tensions importantes au sein du pays. Le coup d’État entraîne la suspension du Burkina Faso parmi les membres de l'Union africaine. Le 22 septembre, l'armée entre à Ouagadougou pour exiger la reddition des putschistes. Le jour même, le chef des putschistes annonce que le président de la transition sera "remis en selle" après que la CEDEAO a demandé à son régiment de déposer les armes. Le 23 septembre 2015, le président de la transition, à travers une allocution à la Nation annonce la fin du coup d'État et reprend son poste. Le Burkina Faso est réintégré comme membre de l'Union africaine fin septembre.

Le 30 novembre 2015, à la suite des élections présidentielles et législatives, Roch Marc Christian Kaboré (MPP) est élu au premier tour président du Burkina Faso avec 53,49 % des voix.

Le 15 janvier 2016 ont lieu les attentats de Ouagadougou, des hommes armés ont attaqué le bar Taxi Brousse, le restaurant Le Cappuccino et l'hôtel Splendid dans le centre de Ouagadougou, capitale du Burkina Faso. L'attaque terroriste est revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).


III - GEOGRAPHIE :

Situé au cœur de l’Afrique de l’Ouest, le Burkina Faso couvre une superficie de 274000 km2. Ce pays entièrement continental et sans débouché maritime ,est un trait d’union entre le pays humides ses voisins du Sud (Cote d’Ivoire, Ghana, Togo et Bénin) et les États Sahélo sahélien, ses voisins du Nord et de l’Est (Mali et Niger). La capitale Ouagadougou est située au centre du pays. Le Burkina Faso est membre de l’Union africaine (UA) et de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).

Il a un relief dans l’ensemble plat dominé par un immense plateau latéritique ; il jouit d’un climat tropical soudanien qui favorise le développement de la savane.

La terre du Burkina Faso fut un passage entre les régions riveraines du fleuve Niger. Par le Burkina sont passées de nombreuses migrations et certains peuples s’y sont fixés, comme les Mossi, les Mandé, les Peul… Ces peuples ont construit leur propre histoire mais aussi et ensemble l’histoire du pays.

Enclavé en zone sahélienne, le territoire du Burkina Faso cumule a priori les handicaps d'une situation en partie héritée de tâtonnements coloniaux : considéré comme peu viable, mais aussi, et surtout, comme un réservoir de main-d'œuvre.

L'enclavement est le principal des handicaps auquel doit faire face le pays. Très dépendant des ports du golfe de Guinée pour son commerce extérieur, le Burkina Faso, dont le réseau routier bitumé est principalement constitué de routes connectées aux réseaux de ses voisins littoraux, doit sans cesse lutter pour réduire sa dépendance vis-à-vis d'un seul débouché.


IV - CLIMAT :

Le Burkina Faso possède un climat tropical sec de type soudano-sahélien (caractérisé par des variations pluviométriques considérables allant d’une moyenne de 350 mm au Nord à plus de 1 000 mm au Sud-ouest) avec deux saisons très contrastées : la saison des pluies avec des précipitations comprises entre 300 mm et 1 200 mm et la saison sèche durant laquelle souffle l’harmattan, un vent chaud et sec, originaire du Sahara. La saison des pluies dure environ 4 mois, entre mai-juin et septembre, sa durée est plus courte au nord du pays. On peut donc distinguer trois grandes zones climatiques : - zone sahélienne au nord du pays : moins de 600 mm de pluviométrie par an et amplitudes thermiques élevées (15 à 45 degrés). - zone soudano-sahélienne entre 11° 3' et 13° 5' de latitude Nord. C’est une zone intermédiaire pour les températures et les précipitations. - zone soudano-guinéenne au sud du pays : plus de 900 mm de pluie par an et des températures moyennes relativement basses. On distingue deux saisons inégales : - Une saison d'hivernage très courte de 3 à 4 mois (juin à septembre). - Une saison sèche de 8 à 9 mois (octobre à juin). La rareté et la mauvaise répartition des pluies provoquent des migrations de plus en plus fortes des populations principalement du Nord et du centre vers les villes, le Sud-ouest du Burkina Faso et les pays de côte. La température varie de 16 à 45 degrés Celsius.


V - ECONOMIE :C'est un des 10 pays les plus pauvres du monde : le revenu national brut (R.N.B.) par habitant est de 400 dollars U.S. (2005) et peine à se maintenir ; son indicateur de développement humain (0,317) le classe au 175e rang mondial ; on estime que 45 p. 100 de sa population vivent au-dessous du seuil de pauvreté.

De façon générale, faute de moyens financiers et de ressources humaines, l'éducation et la santé sont trop peu valorisées : 53 p. 100 des enfants sont scolarisés dans le primaire.Le taux de mortalité infantile est de 93 p. 1000. L'espérance de vie à la naissance ne dépasse pas 46 ans (2005).Le Burkina Faso est un pays en voie de développement. Il est le deuxième producteur africain de coton derrière l'Égypte, malgré l’aridité des sols et l’absence de mise en valeur durant la période coloniale. L’agriculture représente 32 % du produit intérieur brut et occupe 80 % de la population active. Il s’agit principalement d’élevage mais également, surtout dans le sud et le sud-ouest, de cultures de sorgho, de mil, de maïs, d’arachides, de riz.En 2013, le pays est classé 153e par le programme Doing business en ce qui concerne les affaires et est le 100e pays où il fait le plus bon vivre (2010).Le Burkina Faso compte une très forte diaspora : par exemple, trois millions de Burkinabés vivent en Côte d'Ivoire. Selon la banque centrale des États de l'Afrique de l'ouest, ces migrants rapatrient chaque année des dizaines de milliards de francs CFA au Burkina Faso. Le tiers de la population du pays vit en dessous du seuil de pauvreté.Il convient par ailleurs de citer quelques productions minières : cuivre, fer, zinc et surtout or (le pays vient d'ouvrir sa cinquième mine). Mais ces filières ne sont pas exploitées par les Burkinabé qui n'en bénéficient donc que de peu d'effets positifs. À la fin des années 1990, les "compagnies juniors" canadiennes, investies dans plus de 8000 propriétés minières, dans plus de 100 pays, pour la plupart encore à l'état de projet multiplient les contrats avec des pays africains. Au Burkina, elles ont pour nom Axmin, Orezone Resources, Goldcrest Resources ou Etruscan Resources.


VI - RELIGIONS : Le quatrième recensement général de la population et de l’habitation du Burkina Faso a été réalisé sur le terrain au mois de décembre 2006. Il a recensé 60,5 % de musulmans, 23,2 % de chrétiens (19 % de catholiques et 4,2 % de protestants), 15,3 % d'animistes, 0,6 % d'autres religions et 0,4 % de sans religion. Mais le socle commun animiste des Burkinabé permet une entente pacifiste et tolérante des deux religions prépondérantes du pays.


VII - MONNAIE :

La monnaie est un réel pouvoir, et définit un attribut de la souveraineté d’un pays. Revenons sur cette monnaie rhizome qui prétend normer une société à laquelle elle est étrangère, le franc CFA.

L’organisation monétaire hiérarchique de la zone franc était le reflet d’un système politique de domination coloniale s’opposant aux structures anciennes. Une des principales caractéristiques du colonialisme fut de remplacer les monnaies primitives par les monnaies européennes en les imposant pour le paiement des impôts. Or ces liens sociopolitiques ont eu historiquement tendance à se distendre alors que la superstructure monétaire demeurait. La monnaie « franc CFA » s’est imposée historiquement par la violence. Elle s’est étendue au sein de la société, notamment par la traite négrière, par le commerce import-export et par l’impôt (Assidon, 1989). Si la valeur d’une monnaie est liée aux fondamentaux de cette économie alors elle doit avoir un lien sociologique avec le pays. Ce qui n’est pas le cas des pays de la zone franc. D’ailleurs la zone franc a deux dimensions. Une dimension verticale du fait des liens monétaires et sociopolitiques entre la France et les pays africains, et une dimension horizontale compte tenu des relations d’intégration que nouent les pays africains de la zone entre eux. Cette orthogonalité de la zone l’éloigne d’une zone monétaire optimale.

Les pays de la zone franc doivent obligatoirement déposer 50 % de leurs réserves de change auprès du Trésor public français, donc 50% des avoirs ! En 2005, la BEAC et la BCEAO disposaient d'un dépôt de plus de 3 600 milliards de francs CFA (environ 72 milliards d’euros) auprès du Trésor public. Les planches à billets étant sous contrôle de la Banque de France, aucun pays n'est en mesure de créer de la monnaie selon ses besoins, ce qui peut ralentir l'économie. Il faut aussi noter que le Conseil d'Administration du BCEAO est constitué de 18 membres, dont deux français, qui ont donc droit de véto pour toutes décisions monétaires puisque les 18 voix sont requises pour adopter une réforme !


Alors comment dire ... vous avez dit colonisation ?

Le Burkina Faso est une nation tolérante et où les palabres prennent tout leur sens philosophique. Il a en son sein de très nombreuses personnes qui possèdent de grandes capacités artistiques, intellectuelles etc, mais la complexité et les filtres des différentes organisations, le manque de moyens pécuniaires, ne permettent pas à ces personnes de se faire connaître et exprimer leurs talents au public.

C'est donc avec sérénité et Amour pour ce pays que je souhaite développer mon projet à Ouagadougou.

À l'affiche
Posts récents
Me suivre sur
  • Facebook Long Shadow
  • Twitter Long Shadow
  • YouTube Long Shadow
  • Instagram Long Shadow
Mes blogs préférés
Par tags
Pas encore de mots-clés.
bottom of page